Le berger allemand a été créé en Alsace, à la fin du XIXème siècle.
Après la guerre de 1870, l'Alsace et la Moselle ont été annexées à l'Allemagne, suite à la défaite française.
Aujourd'hui encore, les Anglo-Saxons l'appellent "alsatian shepperd", le berger alsacien.
Il provient d'un croisement entre un molosse, les gros chiens de garde qui accompagnaient les légions romaines, et un chien de chasse.
Le fondateur voulait créer une race de chiens de garde avec le flair d'un chien de chasse. Son profil devait aussi répondre à celui du loup, pour l'allure et le design.
Grâce à ces qualités, il a supplanté le Saint-Bernard en montagne comme chien d'avalanche.
Il est capable de suivre une piste à 3 mètres sous la neige. Son poil long lui confère une excellente résistance au froid et à la chaleur.
Au club canin, l'entraîneur m'avait dit à la fin de l'automne : "d'ici un mois, tu ne verras plus que des bergers allemands
et des Rottweilers ; les autres reviendront avec le printemps".
Pendant les années 70, l'armée a essayé tous les chiens pour sélectionner la race la plus apte aux besoins militaires ; elle a retenu le berger allemand.
Il n'est certes pas le meilleur, mais il est le plus polyvalent : il se distingue aussi bien comme gardien d'une base, compagnon
d'un maître-chien, chien d'avalanche ou chien de catastrophe (tremblements de terre, raz-de-marée, etc.).
Pendant la sélection, le doberman était son grand rival, mais il avait un défaut majeur : les dobermans sont des maniaques !
Pour les embêter, il suffit de déplacer une chaise : le doberman ne retrouvera sa tranquillité qu'après l'avoir remise à sa place.
Laisser traîner une de vos chaussures, il le prendra pour une provocation.
En outre, les maîtres-chiens étaient généralement des appelés sous les drapeaux pendant un an ; l'année suivante venait la relève.
Lorsque les nouveaux arrivaient, les chiens commençaient à les dresser. Allez dire à un doberman qu'il doit obéir à un bleu !
En conclusion, je dirais que le berger allemand est plus alsacien que moi, il est un produit du pays au même titre que la bière locale
et la choucroute, tandis que moi, mes racines vont d'ici jusqu'à la Mer Noire.