le pouvoir des plantes

Malgré notre technologie et nos progrès phénoménaux en chimie et en botanique,
les plantes naturelles restent indispensables.

L'importation de morphine-base annuelle de la France dépasse largement la tonne.
Aucun chimiste actuellement n'est capable de reproduire les principes actifs du pavot.
Nos besoins augmentent sans cesse pour les blessés et les cancéreux.
Tous les patients de l'hôpital des grands brûlés à Paris passent d'office une cure de désintoxication.

La plupart de nos médicaments sont des reproductions chimiques des principes actifs d'une plante.
La péniciline, par exemple, est un champignon originaire d'Amazonie,
l'aspirine : le peuplier ; Lamaline : opium + caféine, etc.

Néanmoins, les effets secondaires d'un médicament chimique sont toujours à craindre.
Même les cachets d'aspirine nous font encourir des risques que le médecin évalue judicieusement.
Les produits naturels utilisés en phytothérapie ne présentent pas cet inconvénient.

Après mon opération d'une hernie discale, je cherchais un moyen pour échapper aux douleurs chroniques
dans les médecines naturelles pour éviter de me défoncer aux médicaments jusqu'à la fin de ma vie.
Grâce aux onguents (pommades naturelles), j'ai réussi à les faire disparaître.

Rien n'est plus démoralisant qu'une douleur latente et quotidienne ;
à long terme, le moral finit par capituler lorsque la douleur apparaît au réveil
et se maintient jusqu'à la nuit en rongeant le corps et l'esprit comme un ver.

Naturellement, je n'ai pas guéri, mon dos est resté sensible aux lombalgies et à la sciatique,
mais au moins j'avais des périodes de répit, la douleur n'était plus chronique.

J'avais un vieux berger allemand plein de rhumatismes, aussi j'ai essayé mes onguents sur lui.
Lorsqu'il s'est mis à jouer comme un jeune chien quelques jours plus tard,
j'étais impatient d'employer mon onguent de feuilles d'orme sur moi !
[normalement, c'est l'inverse, la phytothérapie a été conçue pour l'homme]


Pour obtenir un effet durable, j'utilise la graisse d'oie ou le Saint-Doux,
alors que pour un effet puissant et rapide, je prends de l'huile d'olive.

Je me souviens d'une année où j'ai eu la sciatique quand j'ai commencé à fraiser le jardin.
La douleur devenait plus vive au fur et à mesure que le ciel s'assombrissait.
Je fonçais toutes les demi-heures dans la salle de bains pour me badigeonner
le bas du dos avec mon huile de marjolaine ; dehors, le motoculteur tournait au ralenti.


Pour les tisanes et les décoctions, c'était différent :
je comptais sur le pouvoir des plantes pour être mieux luné en équipe de nuit.
J'ai eu longtemps de la peine à dormir plus de 3 heures consécutives dans la journée,
et la nuit, au travail, à 2 heures du matin, j'étais littéralement en transe.
Les résultats m'ont satisfait amplement, j'ai bu des infusions pendant plus de 2 ans ;
par la suite, je n'en avais plus besoin.

Avec la pratique du Qi Gong (exercices d'énergie, des mouvements lents basés sur la respiration),
j'ai réussi à en tirer autant ; l'entraînement me plaisait davantage.

Néanmoins, le pouvoir des plantes ouvre sur des loisirs intéressants :
je cultivais des plantes médicinales dans un coin du jardin ;
la sauge et la mélisse poussaient un peu partout autour de la maison.
Mon chien était passionné de phyto lui aussi : elle était le meilleur prétexte
pour aller gambader en forêt en vue de récolter du genêt ou des feuilles d'orme.


Nos meilleures amies ne sont pas dans les bistrots et dans les boîtes de nuit,
mais dehors, à nos pieds, tout autour de nous.